Grève générale de fèvrier
Après la grève général du 14 décember ( voir “il programma comunista”, n. 01-2019), la Belgique en a connu une autre le 13 février dernier. Après une série de négociations entamées par les bonzes syndicaux avec le gouvernement et les organisations d’employeurs, le sentiment général de la base a contraint le front commun syndical à rejeter la ridicule marge d’augmentation des salaires et l’énorme flexibilité demandée par les employeurs, en plus du refus de discuter des conditions des emplois de fin de carrière ou des pré-pensions.
Les négociations ont abouti à une marge “disponibile” d’augmentation de salaire de 0,8% sur … deux ans! Alors que les prix explosent, les profits augmentent, les cotisations des employeurs ont diminué et les impôts sont réduits pour les entreprises…
Les organisations syndicales ont avancé plusieurs mots d’ordre: une augmentation significative de nos salaires, une augmentation du salarie minimun à 14€/heure ou 2.300€/mois, moins de pression et un travail faisable, plus de contrats à durée indéterminée et un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle, une pension minimum de 1.500€ net, une fin de carrière en douceur via le maintien des régime de pré-pension et des emplois de fin de carrière à partir de 55 ans, le relèvement des allocations sociales de 10% au-dessus du seuil de pauvreté, l’égalité salariale “À travail égal, salaire égal !”, le renforcement des services pubblics, des factures de biens et services essentiels (eaux, gaz, électricité) raisonnables, une plus grande justice fiscale qui déplacera la pression fiscale des épaules les plus faibles vers les plus fortunés, le capital et les grandes entreprises, etc.
En bref, une sorte de “livre de rêves”, conçu pour donner libre cours à la colère qui bouillonne dangereusement. Une soupape inoffensive. Les syndicats ne comptent pas sur une mobilisation rèelle et décisive qui dépasse le rituel de la traditionnelle “Grève générale”: on crie un bon coup… et après…toutes et tous à la maison.
Ces revendications immédiates sont plutôt populaires au sein du prolétariat. Il était évidente et inévitable que la grève nationale allait être particulièrement bien suivie. “Rarement, une action a pu computer sur une telle compréhension”, titrat le quotidien De Standaard. Tous les secteurs ont été touchés: des métallurgister aux travailleurs de la pétrochimie, en passant par las salariés des grands magasins (comme Carrefour qui a licencié 1.200 personnes en 2018), la poste, les transports publics, les ports et les aéroports, commerce et secteur tertiaire, privé et public, banques et assurances (comme AXE qui sort d’une restructuration qui a touché 650 personnes). Une dernière observation terrible: quatre années de gouvernement libéral/nazionaliste=160 000 personnes qui dépendent des banques alimentaires.
Les Grèves pour le climat
Outre les démonstrations de gilet jaunes, la grève générale est tombée à un moment de forte mobilisitation. Depuis le début de l’année, le pays connaît “les jeudis pour le climat”. Chaque jeudi, les jaunes adolescentes des écoles techniques, professionelles et des lycées ne se rendent pas à l’école mais préfèrent manifester et se mobiliser. Ils font grève.
Il y a d’abord eu une manifestation à Bruxelles réunissant plus de 70000 personnes: la plus grosse manifestation jamais vue en Belgique sur les questions environnementales. L’intérêt médiatique et l’appel de la jeune suédoise Greta Thunberg au mouvement de grève en Australie “Strike for Climate” (“En grève pour le climat”) ont suscité le lancement d’une plateforme “Youth for Climate” (“Les jaunes pour le climat”) avec l’idée de faire des manifestations hebdomadaires, et ce jusqu’aux élections fédérales qui se tiendront en mai.
Sur les ondes de la radio “La Première”, Piero Amand, jeune miltant de 18 ans, soulignait: “Ce n’est pas des pensaments sur une jambe de bois, comme on le fait souvent aujourd’hui, ce ne sont pas des mesurettes qu’on a besoin, c’est vraiment un chengement économique aussi, parce que la plupart des politiciens et des gouvernements aujourd’hui, surtout ceux qui tiennent au libéralisme à tout prix, tiennent vraiment à ce que la croissance soit l’objectif numéro un. La croissance, la croissance, la croissance tout le temps, la compétitivité, la cuncurrence, etc. Et tout ça ce sont des règles qui valaient quand on devait produire des richesses, quand il fallait améliorer les conditions de vie des gens, et ça, ça s’est évidemment produit au siècle passé, mais aujourd’hui on sait que la croissance à tout va provoque des désastres écologiques.”
Comme vous pouvez le constater, on mêle, dans l’urgence, beaucoup de confusion à la précipitation. Une première manifestations a rassemblé 3000 jeunes. La semaine suivante, il y avait 12500 manifestants. La semaine après: 42000 apprentis grèvistes. Toutes les grandes villes connaissent des rassemblements importants.
Il n’y a plus eu de mouvement étudiant de grand ampleur depuis l’automne 1994 et la colère contre un décret qui visait à fusionner les nombreuses écoles supérieures non-universitaires ; ou depuis les grèves lycéennes des années 80 contre l’allongement du temps du service militaire et l’allongement du stage d’attente pour les jeunes sortant des études afin de prétendre à une al location chômmage, un revenu.
Ces deux épisodes, la grève générale et la descente dans la rue des jeunes pour le climat, montrent à quel point la crise pèse sur la societé belge. Mais le deux réponses, dénuées de toute critique du système acque et de tuote perspective de classe, sont totalment insuffisantes. Non seulement: ils ont pour effet de détoumer des secteurs entiers de la societé d’une perspective véritablement antagoniste, qui identifie la véritable origine des maux sociaux et environnementaux dans le mode de production capitaliste.
Par conséquent, la nécessité du parti révolutionnaire se fait sentir avec une force croissante!
Parti communiste international