CE QUI DISTINGUE NOTRE PARTI: La ligne qui va de Marx à Lénin, à la fondation de l'Internationale Communiste et du Parti Communiste d'Italie (Livorno, 1921), à la lutte de la Gauche Communiste contre la dégénerescence de l?Internationale, contre la théorie du "socialisme dans un seul pays" e la contre-révolution stalinienne, et au refus des froints populaires et des blcs partisans et nationaux; la dure uvre de restauration de la doctrine et de l'organe révolutionnaires au contact de la classe ouvrière, en dehors de la politique personnelle et électoraliste.


On ne s'intéressera pas ici au bien-fondé de la polémique « oui au vaccin / non au vaccin », spécieuse et exploitée à des fins exclusivement et bassement politiques (surtout en période électorale : et chaque fois qu'on n’est pas en période électorale, dans le domaine sacré du mécanisme démocratique). D'autre part, on sait bien que la science bourgeoise dans toutes ses variantes, y compris les pseudo-sciences, est soumise aux lois du profit, de la concurrence, en un mot de l'économie capitaliste : puissance excessive de l'industrie pharmaceutique, dépendance absolue de la recherche aux financements privés et publics, réduction drastique des dépenses improductives (y compris médico-sanitaires), soumission totale au besoin fondamental de préservation du mode de production capitaliste, etc. etc.

N'oublions pas le véritable désastre de la ruée sur les antibiotiques et de l’abus de leur usage (avec pour résultat de « devoir en inventer » de plus en plus puissants), la tragédie désormais oubliée de la Thalidomide (le sédatif qui a causé des malformations des membres à plus de dix mille enfants), la sombre histoire du Cronassial (le «médicament miracle »  à base de cerveau de bovin, l'un des plus vendus en Italie, qui, avant d'être retiré du marché en raison de la suspicion de graves dommages collatéraux, également à la suite de l'explosion de l'épidémie dite de la « vache folle », eut un célèbre Prix Nobel comme parrain), la soi-disant « crise des opioïdes » (qui a fait plus d'un demi-million de morts en vingt ans aux États-Unis, et pour laquelle la célèbre firme Johnson & Johnson a dû récemment « négocier », avec trois autres sociétés pharmaceutiques américaines)... Quelques « cas célèbres » seulement, qui devraient nous faire penser et comprendre que nous sommes loin de la science de l'espèce humaine, possible seulement dans une société sans classes, dans le communisme !

Nous n'avons pas plus d’intérêt à entrer dans l'autre controverse, également spécieuse et « politique », qui, sur des fronts opposés, voudrait opposer « liberté de l'individu » et « bien-être de la communauté » : une controverse qui cache hypocritement le fait exemplaire que, d'une part, le célèbre « individu bourgeois » est totalement soumis à la dynamique socio-économique de l'économie capitaliste, un simple bouchon dans le fleuve en crue du capital, et que, d'autre part, il n'existe pas dans une société divisée en classes, une « communauté » homogène, qui ne subisse pas jour après jour, les effets des fractures sociales et culturelles qui traversent la société bourgeoise, caractérisée par la guerre des tous contre tous, par des intérêts différents et opposés, par des tensions non résolues et insolubles dans le cadre du statu quo. Il est totalement anodin de rappeler que la « communauté » du cueilleur de tomates clandestin qui travaille quinze heures par jour et dort dans une baraque n'est pas celle de ceux qui bénéficient d'un travail stable et d'un salaire régulier ; que la « communauté » de ceux qui, depuis le début de la pandémie, ont été contraints de travailler dans ces véritables foyers d'infection que sont les usines ou les entrepôts logistiques n'est pas celle de ceux qui peuvent profiter d'une bonne retraite et payer des factures médicales coûteuses … Bref, nous ne sommes pas « tous dans le même bateau » !

Quelle « liberté de l'individu », alors, quel « bien-être de la communauté », sous le talon de fer du Capital et de ses lois incontournables, qui s'expriment et s'appliquent à travers l'État-gendarme ?!

Il s'agit plutôt de souligner une dynamique de plus en plus évidente, sur laquelle nous sommes revenus à plusieurs reprises et que le « choc pandémique » a accélérée et poussée à l'extrême : la préparation idéologique à une guerre future. À ceux qui ne sont pas complètement aveuglés, assourdis et hébétés par la grosse caisse médiatique, il est en effet plus qu'évident qu'au cours de l'année et un peu plus durant laquelle la pandémie a sillonné le monde, l'une des principales préoccupations de la classe dirigeante à travers son État visait et vise à imposer une obéissance totale aux « citoyens » à toute mesure « médico-sanitaire » (même la plus irrationnelle, même la plus approximative et contradictoire), par le biais d’une campagne assourdissante de dénonciation et de délation, visant à identifier les « propagateurs », les « réfractaires », les « différents », au nom  d'une « unité de but » qui n'existe pas et ne peut pas exister dans cette société.

Depuis l'instauration et l'exaspération progressive de « l'état d'urgence » toujours en cours, l'Etat bourgeois (dans ses variantes nationales) a mis en place des mesures de plus en plus répressives pour « combattre le virus » (!) et isoler tous ceux qui ne s'y adaptent pas (traduire : les non-patriotes). Un véritable exercice de terrain, redoutable par sa capillarité, car il peut compter sur tous les moyens de communication, de conviction et de contrôle, à disposition de la classe dirigeante : radio, télévision, presse écrite, réseaux sociaux, école, confessions diverses, caste médicale (querelleuse comme jamais en interne, mais unie dans le travail du terrorisme), la police et l'armée, le langage courant, « l'opinion commune », « le bon sens », le voisin, l’ « homme de la rue »... Jusqu'à l'invention la plus récente du soi-disant Passe vert, initialement conçu par le gouvernement français et introduit progressivement par divers pays, qui a suscité partout de nombreuses réactions bruyantes de toutes sortes. En particulier, en Italie le Green Pass a été bruyamment réclamé par l’organisation du grand patronat (avec le consentement des syndicats du régime pourvu que cela passe par... une loi d’État !), qui souhaiterait qu'il soit appliqué dans tous les lieux de travail de manière rigide : c'est-à-dire , avec menaces de rétrogradation, de suspension sans salaire ou même de licenciement. Bref, un beau cadeau pour les employeurs, qui, en l'utilisant, peuvent sélectionner et réduire la main-d'?uvre à volonté, tout en mettant en place des divisions très utiles en son sein, sans avoir toujours à recourir à d’impopulaires emplois de la force. Qu'est-ce qui ne se ferait pas au nom de la... collectivité, de la... responsabilité civique !

Tout cela, qu’est-ce sinon une anticipation, une répétition générale (pas tant planifiée que le réflexe conditionné dû à une expérience pluriséculaire de domination), de ce que fera l'État bourgeois lorsqu'un autre « ennemi » apparaîtra à l'horizon et une autre guerre menacera «notre chère patrie»?

Comme nous continuons à le souligner, partout dans le monde se multiplient les signes de l'accumulation de matières explosives destinées à une nouvelle conflagration mondiale : la crise économique persistante, les tensions inter-impérialistes croissantes, les guerres régionales continues, dans lesquelles les principaux États sont directement engagés ou concernés par procuration, l'augmentation constante des dépenses militaires dans les budgets de tous les pays...

Lorsque le point de rupture sera atteint, la mobilisation idéologico-patriotique sera dirigée et mise en ?uvre de façon sanglante contre tous ceux qui, de diverses manières, instinctivement ou consciemment, pour des raisons éthiques ou d'orientation politique, s'opposeront à un énième bain de sang visant à détruire le surplus qui aura été produit et qui bloque le marché (êtres humains compris) et assurer ainsi un nouveau cycle d'accumulation capitaliste sans pitié. À condition que le niveau de destruction et d'autodestruction atteint par la machine capitaliste ne soit pas de nature à provoquer « la ruine commune des classes en lutte » (Manifeste du Parti communiste, chapitre I : «Bourgeois et prolétaires »).

Nous, communistes, aurons (et devons déjà aujourd'hui) à lutter pour répandre et, quand et comme ce sera possible, organiser le défaitisme révolutionnaire, seul outil capable de bloquer ou d'entraver l'effort de guerre, dans la perspective, difficile mais de plus en plus nécessaire, d'ouvrir ainsi une autre voie à l'espèce humaine torturée : celle qui mène enfin à une société sans classes, au communisme. Le défaitisme révolutionnaire n'est pas un « pacifisme » générique, ni l'appel à une «objection de conscience » individuelle, mais le travail difficile et patient pour réintroduire dans la classe prolétarienne le sens de la nécessité et la pratique du refus collectif de se soumettre aux « besoins supérieurs de la Nation », tant dans le domaine économique et du travail que stratégique-militaire, opposant ainsi sa propre force consciente et organisée au pouvoir de la classe dirigeante. Nous serons alors les « contagieux », les « traîtres à la Patrie », les « payés par l'ennemi », les « négateurs de la communauté », les adversaires de « l'union sacrée de tous contre l'ennemi ».

Les premiers pas en ce sens sont déjà faits aujourd'hui par les États. Il est temps de s'en rendre compte et d'emprunter cette autre voie, en commençant dès maintenant à réagir de manière organisée aux mesures répressives anti-prolétariennes implicites dans « l'état d'urgence » - mais surtout en travaillant avec dévouement et passion pour renforcer et enraciner le parti révolutionnaire.

                                                                                                                                juillet-août 2021

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